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Société franco-manitobaine

  • fms
  • Corporate body
  • 1968-

Organisé par une commission réunissant un groupe de Franco-manitobains, Le Rallye du Manitoba français eut lieu les 7, 8, et 9 juin 1968, regroupant des délégués ruraux (112) et urbains (121). Le rallye permit de créer la Commission des Dix qui se constitua par la suite en Commission du Rallye Franco-Manitobain. Au Congrès-Rallye des 6, 7 et 8 décembre 1968, la Commission a présenté ses travaux et recommandations. Une constitution fut adoptée donnant ainsi naissance à la Société franco-manitobaine (SFM). Elle se fixa pour mandat «de promouvoir l'épanouissement et le développement des valeurs économiques, politiques, culturelles et éducationnelles de la population d'expression française du Manitoba». Un programme d'animation fut lancé dès la première année et six directorats ont été créés pour oeuvrer dans différents secteurs d'activités : économique, culturel, d'information, de voyages-échanges, de planification et d'évaluation et d'éducation. Dans les années 1970, la SFM participe aux dossiers de la création du Centre culturel franco-manitobain, de la législation portant sur l'enseignement en français (Loi 113) et la création de l'Institut pédagogique et du Bureau de l'éducation française, de la fusion métropolitaine, des Caisses populaires, des relations avec la France et l'obtention de coopérants français, la crise de l'école Taché, des questions municipales, de l'Affaire Forest, du financement du Centre culturel franco-manitobain, de l'économie avec les clubs d'investissement et la création de Francofonds. Dès les débuts, une manifestation populaire, Éclat '71, avait permis à la SFM de faire valoir ses revendications aux gouvernements fédéral et provincial. Au cours des années 1970, la SFM a démocratisé ses assises en créant des conseils régionaux et en organisant des rallyes régionaux. En 1976, l'intervention des parents dans le secteur de l'éducation s'est vu assurée par la création de la Fédération provinciale des comités de parents (FPCP). Peu après, le Conseil jeunesse provincial et la Fédération des aînés franco-manitobains sont créés pour répondre aux intérêts de la jeunesse et des aînés. Avec les années 1980, c'était d'abord la question référendaire du Québec qui faisait l'objet de l'attention de la SFM. En développement communautaire, elle commença l'affectation d'agents en région avec, en 1980, un premier, Alfred Fortier, dans la région de la Montagne. Le développement économique prenait de l'ampleur avec l'établissement de conseils économiques. Le service d'information prenait plus d'importance et les secteurs des loisirs, les activités pour les plus petits et les adolescents, le préscolaire et les activités de formation retenaient beaucoup plus l'attention de la SFM. La crise constitutionnelle de 1983 et l'incendie des bureaux de la SFM ont particulièrement marqué cette période. Le 27 septembre 1983, la participation massive des Franco-manitobains aux audiences publiques de Sainte-Anne-des-Chênes en ont fait une manifestation publique des plus importantes. La SFM a mené alors des négociations serrées en vue d'assurer la livraison de services en français par le gouvernement manitobain et le droit de cité du français dans la législature et les services judiciaires. La victoire devant la Cour suprême du Canada dans l'affaire Bilodeau et le renvoi fédéral, le 13 juin 1985, assurait incontestablement un levier de choix dans ce dossier. Sur le plan administratif, en 1983, certains amendements ont été apportés aux règlements généraux suite aux consultations publiques. Des revendications en matière de services en français ont aussi été faites au niveau municipal. La question de la gestion scolaire devenait aussi un dossier chaud. Des efforts ont été faits afin d'assurer une meilleure représentativité, particulièrement en milieu rural. Le secteur des communications obtenait plus d'autonomie avec la création de la Société des communications du Manitoba. Vers la fin des années 1980, des États généraux ont été organisés par la SFM permettant une consultation de la collectivité franco-manitobaine sur les orientations futures de la SFM et les aspirations des Franco-manitobains en général. La SFM se fixait comme nouveau mandat, «de concert avec l'ensemble de la collectivité franco-manitobaine et les organismes franco-manitobains», de protéger «les intérêts de la francophonie», faciliter «l'épanouissement de la vie française» et de faire «la promotion du français au Manitoba». La SFM acceptait de jouer un rôle de porte-parole, de revendicateur, de facilitateur de concertation, de promoteur des services en français et de leadership. Une restructuration de la SFM en ait résulté. Vers la fin des années 1980, elle a aussi présenté des mémoires au Comité mixte du Sénat et de la Chambre des communes et au Comité mixte du Sénat et de la Chambre des communes sur l'Entente du Lac Meech. Durant cette période, elle participait aussi activement au sein de la Fédération des francophones hors Québec. Des démarches ont été faites en vue de conclure l'Entente Canada-Communauté franco-manitobaine, en vue de laquelle un Comité de planification provincial fut créé. Au cours des années 1990, l'importance du dossier de la gestion scolaire se maintenait par une participation au sein du Comité directeur des structures scolaires. On mettait l'accent sur la promotion de «l'offre active» des services en français. La SFM continue ses démarches en vue de faire respecter la Partie III de la Loi sur la ville de Winnipeg. L'importance des services en français dans les municipalités rurales était soulignée par la création de l'Association des municipalités bilingues. La question des décrets de la province du Manitoba fit l'objet d'un renvoi conjoint de la SFM et du Gouvernement du Manitoba à la Cour Suprême. L'échec de l'Accord du Lac Meech força la SFM à chercher des solutions de rechange et elle se présenta à la Commission Spicer, la Commission Fox-Decent, la Commission Beaudoin-Edwards et la Commission québécoise Bélanger-Campeau. Sur le plan des communications, le Réseau des personnes contactes s'est développé, le Centre d'information «233-ALLÔ» a pris de l'ampleur, publiant entre autre l'Annuaire des services en français. En vue de mieux faire connaître les franco-manitobains aux Québécois la tournée au Québec, Sept plaines journées, a été organisée. La SFM s'engagea à fonds aussi dans le dossier de l'Accord de Charlottetown en collaboration avec la Fédération des communautés francophones et acadiennes du Canada. Dans le domaine de la gestion scolaire, la SFM appuyait les démarches de la Fédération provinciale des comités de parents qui obtint gain de cause auprès de la Cour suprême du Canada. Dans le domaine communautaire, un réseau d'agents communautaires a été développé, des tables de concertation régionales et sectorielles ont été tenues. Dans le domaine de la santé, la question des services en français a prise de l'importance. Depuis 1970, la SFM détient les actions de Presse-Ouest, maison qui publie La Liberté. La SFM continue de faire la promotion des services en français et d'assurer la concertation des Franco-manitobains dans l'ensemble des secteurs d'activités. Les présidents ont été : Maurice Gauthier 1968 à 1969 Étienne Gaboury 1969 à 1970 Albert Lepage 1970 à 1971 Roger Collet 1971 à 1974 Philippe Jubinville 1974 à 1975 Gérard Archambault 1975 à 1977 André Fréchette 1977 à 1979 René Piché 1979 à 1980 Gilberte Proteau 1980 à 1982 Léo Robert 1982 à 1984 Gilberte Proteau 1984 à 1985 Réal Sabourin 1985 à 1987 Lucille Blanchette 1987 à 1988 Denis Clément 1988 à 1989 Raymond Bisson 1989 à 1991 Georges Druwé 1991 à 1993 Patricia Courcelles 1993 à 1997 Michel Chartier 1997 à 2000 Marianne Rivoalen 2000 à